Il est difficile de trouver une traduction littérale du concept de patrimoine culturel en langues autochtones. Les peuples autochtones comprennent et décrivent le patrimoine culturel selon leurs perspectives, leurs traditions et leurs langues distinctes. Les traductions qui s’en rapprochent le plus sont souvent liées au sacré ou à l’idée de se connaître soi-même.
Le patrimoine culturel autochtone est un droit inhérent, puisque ses pratiques et les formes de son savoir précèdent le contact avec les Européens. Ce droit inhérent existe en dehors du cadre colonial qui régit et définit le patrimoine sanctionné par l’État et ses lois, politiques et programmes. Il est impossible de considérer adéquatement le patrimoine culturel autochtone sans l’inclusion totale des peuples autochtones, de nos perspectives, valeurs, et traditions juridiques. Les peuples autochtones ont le droit de définir leur propre patrimoine culturel, d’interpréter sa signification et de protéger sa valeur. Nous devons aussi avoir une voix dans le patrimoine partagé — les lieux et les histoires qui ont une importance pour le Canada et l’ensemble des Canadiens.
Le fait d’être connecté aux visions du monde, aux traditions et aux territoires de leurs ancêtres est un élément fondamental de l’identité et du bien-être des peuples et communautés autochtones.
La protection et la revitalisation du patrimoine autochtone ont eu un effet significatif dans la création de changements sociaux, économiques, physiques et psychologiques positifs sur les communautés. Les peuples autochtones reconnaissent que la sauvegarde de leur patrimoine culturel, sous toutes ses formes et dans toutes ses expressions, est essentielle pour bâtir un avenir positif, viable et culturellement riche.